Championnat - Glyfada / 28 - 29 janvier 2012
BE THERE !
Les fédérations grecques de Soo Bahk Do - Tang Soo Do organisaient les 28 et 29 janvier dernier un championnat Open international. Nous ne regrettons pas d'en avoir été !
L'événement s'est déroulé dans une ambiance amicale, détendue et pourtant avec une grande rigueur technique. L'organisation orchestrée par Daskalos N. Zouraris et l'indispensable Dina-Argus qui a les yeux partout a forcé notre admiration tant leur générosité et implication ont contribué à procurer à tous les participants d'excellentes conditions d'exercice et un bon moment sportif.
Vendredi 27 janvier
Visite rituelle à l'Acropole où nous avons invoqué l'esprit de lutte des guerriers antiques ...
Notre sort reste incertain, Athéna est pensive ...
Samedi 28 janvier - Jour du championnat
Le gymnase est à deux pas de l'hôtel, un café, une tartine, un oeuf et hop, on enfile le Dobok et on se dirige vers le lieu de la lutte en cherchant un peu de concentration à travers le bavardage.
Les participants arrivent les uns après les autres, commencent à s'échauffer dans les recoins, le public rejoint les gradins, et nous retrouvons des connaissances, des amis, faisons aussi de nouvelles rencontres, comme ce français pratiquant de karaté Shotokan venu affronter d'autres disciplines. Le championnat est ouvert à tous les styles.
Les catégories se mettent en place très vite et c'est parti pour une journée de "kiiiiap !", "atimi ? / score ?", " wazaaaa!", "choop, choop", "polu kalo !", un bonheur d'échanges, facile et dynamisant.
Résultats :
Hyungs femmes : 1ère place Stéphanie Genin
Hyungs Hommes : 2ème place Pierre-Jean Bonnat
Combat Femmes : 2ème place Stéphanie Genin
La lutte a été rude pour notre Daskalos Pierre-Jean mais il s'est défendu comme un lion face aux disciples du Monsieur Légende du combat grec !
Nous avons raté le podium des hyungs par équipe mais l'exercice était improvisé et ça a été, de toute façon, une très belle occasion pour nous de faire équipe avec notre ami Georges Orditis, 1er en Hyung individuel.
Fiesta to "vrasi"
Une bonne bière et une bonne douche pour commencer la soirée qui couronne l'événement
Au programme :
Le récital des chants traditionnels de Nikos accompagné du bouzouki ( autos o anthropos ...) avec reprise par le choeur des fans - Be there !
La danse des hanches ! " Tsifteteli "
... qui signifie en turc "deux cordes". La danse a été nommée ainsi car elle était, à l'origine, une mélodie jouée par un violon à deux cordes. Le Tsifteteli n'a pas de pas précis et ce sont surtout les femmes qui la dansent avec des mouvements d'inspiration orientale, lascifs et voluptueux du corps.Un défi pour les Françaises ! Les hommes la dansent également avec les bras écarté, seul ou en entourant une femme dans un jeu de séduction. Pierre-Jean s'y est collé !
Et puis, c'est une farandole de femmes qui se forme, on se tient par les épaules, un pied d'un côté, on balance l'autre en sens inverse, un petit pas derrière et c'est enregistré ! Fastoche et tellement sympathique !
... le Hassapiko ! Il tire son nom de "hassapis", qui signifie boucher !! Pendant l'occupation ottomane, les boucher à Constantinople étaient des Grecs de souche albanaise et dansaient le Hassapiko pendant les festivités de leur guilde. Le Hassapiko a 2/4 temps et est divisé en plusieurs phases (refrains et figures) mais Il existe en fait des dizaines de versions différentes. Chaque groupe ou chaque famille peut avoir son propre Hassapiko. Elle est dansée en général par deux ou trois hommes en ligne se tenant par les épaules. Elle est rarement dansée par des lignes de plus de cinq danseurs car une synchronisation parfaite est essentielle.
Entre deux, on trinque : Yamas !
Et enfin le merveilleux Zeimbekiko ... ! La danse du rebetiko, le danseur mélancolique qui se laisse tomber autour d'un verre...
Bon, 2h du mat', c'est pas le tout mais il faudra se lever demain matin !
Dimanche 29 janvier - Great Seminars
Rencontre avec deux grands Maîtres qui nous ont régalés de savoir, d'exigence et de gentillesse pendant 5h.
Spiros VELIOS pour le stage combat.
Le fameux Mister Légende du combat en Grèce, 10 fois champion du monde en semi-contact et Tang Soo Do et 5 fois, en TaeKwonDo, en bref, une pointure !
Il a reçu à cette occasion un gigantesque trophée qui signait la fin de sa participation aux championnats
Chronomètre en main pour le tempo, il nous a prodigués une leçon riche en détails, combinaisons et analyses de combat. Sûr, la prochaine fois, nous serons redoutables ...
Fin de matinée avec un formidable pédagogue et combattant : Giorgos MAVRONAS
Stage d'Aeimachon de grande qualité
qui signifie en grec " le combat infini" ou " le combat qui ne s'arrête jamais".
Art martial inventé par Giorgos en 1999, il se partique comme un mélange de Pancrace et de Jijitsu en tenant compte des 3 niveaux d'attaque possible lors d'un combat réel ( haut-tronc-sol).
Daskalos Mavronas a commencé en 1972 avec le Tang Soo Do puis a mis au point son propre art en réfléchissant aux façons d'être au plus proche du combat réaliste : les clefs sont pratiquées sous des pertubations, les coups ne s'arrêtent pas quand l'un des combattants place sa technique. De même lors de la compétition, les arbitres ne parlent pas, n'interrompent pas le combat, tout s'arrête lorsque l'un des adversaires est immobilisé.
Nous avons pu assister dans la soirée à une compétition avec des jeunes enfants, incroyable de prouesses, de précision et de bon esprit.
Et voilà, le gymnase referme ses portes sur l'athlète des balais, Mr. "Galoubtchik" ...
Do Svidania Mr-petite-Colombe !
Geia Hara !
et... à l'année prochaine !
Winter Camp 2010
Καρπενήσι
Ελλάδα,
Ιανουάριος 2010
Jeudi 21 janvier 2010
Lieutenant O, officier dans la Légion. Parfois je
me demande qui je suis. Je me suis réveillé ce matin, la tête lourde de ma
dernière virée dans les bas-fonds de Paris, la ville des plaisirs promis aux
combattants de première ligne qui ont survécu. Je dois rejoindre ma prochaine
affectation sur la planète Hellas dans quelques heures. Il pleut, la ville est
grise et le temps long dans la navette Air France qui me conduit au cosmodrome.
Je laisse mes fidèles Auxiliaires ATNA, spécialiste du corps à corps et
Artémis, spécialiste du tir à l’arc, unies comme deux sœurs dans le
combat ; aussi jolies que dangereuses. Il y a aussi Lee, un spécialiste
des arts martiaux fidèle entre les fidèles, TéBé le Numide à l’impressionnante
détente et Grillon, notre spécialiste en IA. Je sais que mon unité est entre de
bonnes mains pendant mon absence.
Le vaisseau est affrété par la compagnie Olympiakos qui porte bien son nom,
plus haut, plus vite, plus fort. Un transporteur CosmoTrans, classe A320. Du
solide. Le voyage se passe bien même si la nourriture est toujours la
même : viande en boîte, féculents et biscuits militaires. Les rations
doivent dater de la dernière campagne. Nous sommes accueillis par de
ravissantes répliques qui s’occuperont de nous jusqu’à l’arrivée. Les derniers
progrès de l’IA vous font prendre le faux pour du vrai mais ils n’ont pas
encore réussi à gommer une certaine raideur du sourire. Du moins sur ces
modèles.
15h50. Arrivée à Athina,
capitale concentrant les richesses et la population locales. Temps gris et
pluvieux. Le Major Z. est là pour m’accueillir.
Toujours la joie des retrouvailles et
l’hospitalité : « Are you hungry ?» (« avez-vous
faim ? »). Entre nous,
nous parlons la Novlangue utilisée dans toute la galaxie. Direction le café
Lasithi à Cavouri (quartier chic
proche du cosmodrome), repère du Major après l’effort. Evidemment ce n’est pas
Paris mais c’est beau. Un café grec et un sandwich plus tard, direction l’hôtel
pour prendre une tenue et rejoindre le centre d’entraînement. A mon arrivée,
beaucoup de jeunes novices s’entraînant à mimer les combats et à mettre en
application. La formation du jeune athénien inspirée par Sparte est rude.
« Les remparts de Sparte sont la poitrine de ses guerriers ». C’est
beau comme l’antique.
Remise en route de la
machine, Paris est loin et le voyage m’a un peu ankylosé. Je repense aux
conseils du Moine Voyageur et commence l’exercice. 2 heures plus tard, je me
mets au service du Major Z. très occupé par l’organisation de notre de notre
prochain séjour.
En effet, les populations des campagnes se sont rebellées après les nouvelles élections et demandent le versement d’un argent promis par le Grand Conseil des 27. Celui-ci tardant, ils ont décidé de bloquer toutes les routes et toutes les voies aériennes y compris les fenêtres spatio-temporelles et les portes de la lumière. Le Major se voit obligé en dernier recours de changer de destination et nous partons pour Karpenisi sur l’astéroïde Evrytenias. Nous n’irons pas vers Thessaloniki, à la frontière des terribles Turcomans mais pour moi, rien ne change, la sueur et les larmes sont au bout du chemin.
Bref, après avoir quitté le centre d’entraînement et la faim
nous tenaillant, nous arrivons vers 22h00 chez Stephanos, une taverne de
pêcheur (« psari taverna »). Régal assuré : salade grecque
(tomates délicieuses, feta de qualité, olives goûteuses, authentique tarama).
Stéphanos, ami du Major et pêcheur de son état, a fait de sa taverne une
adresse incontournable à Athina. Nous hésitons entre l’eau et l’ouzo et nous
nous décidons finalement pour les deux.
Retour à l’hostellerie pour
quelques heures de sommeil. Demain, le Major envoie une voiture me prendre à
5h45.
Bonne mais courte nuit.
Vendredi 22 janvier 2010
J’ai demandé au portier de
nuit de me réveiller à 5h00. Bien m’en a pris. Je ne suis pas encore
familiarisé avec mon nouveau transpondeur tout-en-un développé par la firme de
la Pomme.
5h45, la voiture est bien là
qui m’attend, flottant au-dessus du sol détrempé par la pluie. Le temps de
retirer quelques crédits et de commander un café « glyko », nous
rejoignons le vaisseau qui nous conduira à destination. La plateforme de
décollage est située légèrement en dehors de la ville. Les mécaniciens et le
pilote procèdent aux derniers réglages. Les paquetages sont chargés. Je
reconnais quelques uns des légionnaires rencontrés lors d’un précédent stage
d’endurance. Nous nous installons.
6h45. Un gaz nous enveloppe et nous sombrons dans une douce léthargie. De quoi encaisser la poussée féroce des moteurs. La navette, un Neoplan Tourliner, classe HY35, est confortable. Cette année encore, nous nous rendons dans les zones interdites des montagnes du nord sur un petit astéroïde en limite de ceinture. Danger permanent, conditions climatiques extrêmes, froid, neige et glace. La routine quoi.
J’ai emporté par précaution
le dernier modèle de tenue de combat/survie. Un matériau très léger épousant le
corps sans gêner le mouvement (la marque de la qualité). J’y ai investi ma dernière
prime mais ça valait le coup. Je boirai moins de bière, c’est tout. La couleur
blanche permet de se fondre dans le paysage. Nous en aurons besoin. Là-bas
aussi les locaux se sont révoltés et nous ne souhaitons pas nous quereller. Ils
connaissent le terrain mieux que nous.
7h57. Nous survolons des
paysages montagneux. La traversée de la ceinture d’astéroïdes se passe sans
problèmes. Nous devrions arriver dans quelques heures.
9h03. Dernière halte avant de
plonger dans l’inconnu. De loin nous apercevons la croûte glacée de notre
destination finale. Carpe diem ou ce que nous pouvons en prendre.
Je repense à
l’énigmatique Moine Voyageur.
14h32. Arrivée au camp de
base au milieu d’une ville fantôme. Mise en condition précoce ? Mais non.
Tout est prêt pour notre arrivée. Un couple aimable nous accueille, l’air de
savoir à qui ils ont affaire.
De fait dans le hall, de nombreuses photos de guerriers, certaines datant des siècles derniers nous rappellent que d’autres que nous sont passés par là. Dans les sous-sols de l’établissement, je devine la présence d’une clinique de campagne (jaccuzi, massages) pour évacuer les bobos et soignés les plus grosses défaillances. Une salle attire mon attention qui concentre un grand nombre de trophées et des bêtes féroces naturalisées.
Sans doute des exercices qui ont mal tourné pour elles. Dans un recoin, l’écusson de la Légion ; je me sens chez moi.
Nous décidons d’aller nous restaurer avec le groupe. 7 heures de vol vous donnent faim. Le mess des officiers « Taverna Panorama » dans le langage local est vaste et nous commandons la moitié d’un agneau. 2 autres légionnaires se sont jointes à nous. La boisson, « le kokino krassi » ressemble à notre vin. C’est très bon. Je n’en demande pas plus. Ici aussi les crédits filent vite.
Retour à l’hôtel. Le Major Z. me recommande de prendre un moment de repos avant le premier entraînement. Nous partageons la même chambre. Un honneur. Nous nous enfonçons tous deux dans une torpeur réparatrice. Je suis réveillé par le transpondeur. Personne en ligne mais cela m’a permis de ne pas rester coincé dans mes rêves. Ayant revêtu ma tenue, je me mets à nouveau à disposition du major qui m’envoie superviser la mise en place de l’entraînement. Surprise, celui-ci a lieu dans la salle des trophées préparée à cet effet. A mon arrivée, officiers et sous-off sont là présents ayant gardé leur rangers. Je suis pieds nus. On verra bien. Le Major Z. apparaît auréolé de son autorité et première chose fait enlever les rangers à tout le monde. Petite satisfaction personnelle de courte durée mais ça réconforte. Aujourd’hui en raison de l’exiguïté de la pièce, le Major a décidé de revenir sur certaines techniques spéciales, nouveaux Ki Cho et extraits de formes supérieures de combats. Nous travaillons aussi le contrôle du souffle en atmosphère raréfiée et quelques techniques spéciales. Nous en aurons besoin demain car nous sortirons en montagne en tenue minimale. Nous terminons par un exercice de concentration face à un feu rougeoyant dont nous devons fixer le foyer. Les plus jeunes ont des larmes qui coulent. J’ai envie de leur dire que ça ne fait que commencer !
Ce soir, comme si c’était le
dernier, nous sommes allés nous restaurer à la Taverne du Nid (« Taverna
Folia »). Nous ne voulions pas retourner au mess où nos débordements
auraient pu jouer contre nous. Nous avons fêté à notre manière notre début de
séjour, bon appétit et large soif. Des autochtones dansaient et le Major s’est
joint à eux prenant un antique micro et se mêlant aux musiciens.
1h00. Je me suis éclipsé.
J’écris depuis ma couchette.
Il n’a pas arrêté de neiger. Demain est un autre jour. Je dois dormir même si mes cauchemars m’effraient.
Samedi 23 janvier 2010
8h00. Le blizzard a balayé la
zone. En regardant par la fenêtre, le paysage n’est que désolation. Par -40°,
pas grand-chose ne subsiste. Un faible soleil luit au loin et lutte pour percer
la couche de nuages. Seule se dresse bien visible l’antenne satellite sans
laquelle nous serions couper du monde extérieur. Notre vaisseau, couché sur le
côté, ressemble à un pain de glace
devions l’utiliser pour effectuer une sortie. Nous verrons bien. Le Major Z.
gît à côté de moi. Il a dû rentrer tard mais il est solide. Pour le
ragaillardir, j’ouvre en grand les fenêtres. L’air glacé s’engouffre dans notre
cellule. Il marmonne. Je crois qu’il est content. Il sait que c’est pour son
bien. Il en ferait autant pour moi. Je m’habille et descends me restaurer.
Quelques commandos sont déjà là. Je salue tout le monde et m’installe face à la
porte. Un vieux réflexe hérité de mes formateurs : ne jamais tourner le
dos à une fenêtre et toujours avoir la porte en ligne de mire.
9h45. Le Major arrive. Frais
comme un nouveau-né. Malgré sa récente blessure, une lame scélérate qui lui a
fendu la poitrine et manqué couper le bras, il est pareil à lui-même, un foyer qui n’en finit pas de
brûler. Il aurait pu y rester mais il n’y pense même plus.
10h00. Ponctualité de
rigueur. Les participants au stage de survie en milieu hostile sont là. Je
compte 2 jeunes capitaines, 1 lieutenant, 2 sous-lieutenants, quelques
sous-officiers et des jeunes en formation. Ils ne savent pas ce qui les attend.
Mais bon, la Légion offre une dignité à chacun même si on doit en baver. Je me
suis équipé de mon dernier achat ; c’est le moment ou jamais. J’enfile
tout de même une protection supplémentaire. Le rhume…, très peu pour moi !
Pour rejoindre la salle
d’entraînement, nous devons emprunter plusieurs rues dont nous ne savons quels
dangers elles recèlent. Ayant traversé celle qui passe au bas de notre
hostellerie, nous nous engouffrons dans une venelle commandée par un escalier à
l’aspect traître. Chacune de ses marches est gelée. Le Major veut tester notre
équilibre.
Etre prêt là où nous nous y attendons le moins. Combien de fois ai-je entendu ce conseil et combien de fois m’a-t-il sauvé la vie ? Je descends donc la volée de marche d’une allure légère mais assurée. Je me retourne et aperçois le groupe affairé à ne pas perdre l’équilibre. Nouvelle satisfaction. J’ai envie de courir mais l’esprit de corps est le plus fort et je les attends. Plusieurs kilomètres nous séparent de notre lieu d’entraînement. Nous les franchissons aisément et arrivons en face d’une porte de prison. Le lieu est réservé. Le Major présente son œil au capteur d’empreinte rétinienne. La porte s’ouvre sur un étroit sas où nous laissons les armes emportées (lames courtes et fusils à impulsion) ainsi que les chaussures de marche. Le gardien nous accueille assis dans son fauteuil, l’air rogue. La salle est divisée en deux parties, l’une dédiée à l’entraînement musculaire et l’autre à l’entraînement au combat. Nous prenons place. Le Major annonce le menu. Travail de répétition sur les plus hautes techniques connues, CS5/SS/KSK. Nous commençons avec les deux capitaines puis eux-mêmes sont pris en charge par le Major et développent des techniques qui leur sont propres. Geste après geste, forme après forme, la précision se développe. Il n’y a pas le choix, dehors c’est la jungle.
Je suis en nage et je mets trop d’énergie, je sais,
mais ma tenue me tient debout. On dirait qu’elle me comprend. Le plaisir de
l’effort. Je m’entraîne à côté d’un jeune lieutenant, Christos, venu de la
lointaine Corfou. Je ne le vois ni ne l'entends plus. Déjà les 2 heures sont
passées et le Major veut voir le résultat de nos efforts. Je suis le premier à
passer. Se montrer à la hauteur pour soi et pour l’unité. Les voyants sont au
vert ; je me lance. KSK. OK. Les autres membres passent à tour de rôle. La
session se clôt. Retour au camp de base pour se changer. J’aime bien mon odeur
mais il paraît que nous allons rencontrer du monde.
12h32. Nous sommes attendus
pour un anniversaire dans une ancienne mine de sel transformée en annexe du
Centre. Le vaisseau nous y emporte. Un mirador observe notre arrivée. Les
concepteurs de l’endroit ont appelé l’ancienne baraque des ouvriers
« Saloon ». J’en ai vu
d’autres. On ne refait pas l’administration. Nous fêtons l’anniversaire de
Catherina. Le Major est un tendre. Il a fait le gâteau. Après les traditionnels
vœux à l’heureuse élue, nous passons aux choses sérieuses. Catherina est la
fille de Yorgo, un riche homme d’affaires local que je rencontre en compagnie
de notre pisteur, Christos, et du pilote du vaisseau, Dimitrios.
Il ne quitte
jamais ses Rayban et a plusieurs alias : Mitris, Mitrios, Mitsos. Un dur à
qui on ne la fait pas. Yorgo nous a facilité le passage sur place. Il a le
profil de tous ces intermédiaires, visage mangé par la barbe et gros cigare. Sa
femme est à la mesure de l’homme. Elle et moi ne nous sommes pas parlés.
Dommage.
Le Tsipuro commence à couler.
Christos est aux commandes en fin connaisseur. Enfin une boisson d’homme et
après l’effort, c’est juste ce qu’il me faut. Je remets ma tournée et forge
notre amitié naissante. Nous nous jurons fidélité. Le Major nous rejoint peu
après.
Les commandos grecs
commencent à s’inquiéter, et le repas ? On remonte à bord et la navette
nous lâche au camp de base. Là, direction la Taverne du Nid, lieu qui vit aussi
le jour. Dans la cuisine, un Kri-Kri, sorte d’agneau local, achève de rôtir
pour notre bon plaisir.
Je sens que je vais me laisser faire. Choc
culturel , le temps de s’asseoir, environ 20 minutes passent. C’est
vraiment un autre monde. Le repas est pantagruélique, comme promis. Les
musiciens de l’autre soir sont là. Nous serons restés sur place de 14H06 à
17H34.
17H51. Retour sur ma
couchette. Je cherche à rassembler mes idées et je commence mon rapport. Peu à
peu le sommeil me gagne. Contre un homme, je sais quoi faire, mais ici inutile
de lutter. Je me cale contre le mur de béton. Il est froid. Et alors ? Le
Major Z. se glisse dans la cellule. J’entrouve un œil. Combien de temps ai-je
été inconscient ou bien vient-il d’entrer dans mon périmètre de sécurité ?
Toujours être sur ses gardes, une autre devise qui use plus vite que le temps
qui passe. Il s’installe et nous devisons tranquillement des évènements du jour
jusqu’à ce que le sommeil étende à nouveau sa chape de plomb.
Surprise. La salle est
encombrée de matériels divers. L’arrivée d’un groupe a perturbé les
préparatifs. La session « techniques spéciales » ne pourra avoir
lieu. Contre mauvaise fortune, bon cœur. Le Major Z. encadre son imposante
stature dans la porte. Certains inattentifs sont sèchement rappelés à l’ordre.
Le Major aidé des deux jeunes capitaines nous remet un certificat de
participation. Il rejoindra les étagères de l’Histoire.
Après un dernier
rassemblement, on rompt les rangs. Chacun se congratule et pose pour la
postérité, ou comment naît la fraternité.
Je m’enquiers de la suite du
programme auprès du Major. On ne se refait pas. Une fête de clôture est prévue
le soir même dans l’auberge. Je vais me changer. Retour à la salle des
trophées. La nourriture et les boissons les plus diverses abondent. Les filles
se sont parées et maquillées. Elles ont l’humeur chasseresse. Les mômes ayant
fini le tout venant, Christos, le pisteur, apporte le bizarre. Nous évaluons le
produit. Métallique, sentant la pomme et la prune aussi. – « Il y a du
raisin ! », me dit-il dans un mélange d’Hellenica Glossa et de
Novlangue. De toute façon, c’est trop tard, il peut bien me dire ce qu’il veut,
je suis d’accord. Nous dégustons des produits à base de sanglier sauvage
apportés de l’île de Corse. Le mariage est excellent. Sans le savoir nous avons
eu les mêmes connaissances corses en Cochinchine. L’évocation du bon vieux
temps nous rend émotifs. Les larmes coulent, mais cette fois, ce n’est pas le
feu.
Plus tard, je ne sortirai pas
et le Major déclarera aussi forfait, épuisé par ses précédents exploits
nocturnes. Nous serons restés à discuter avec d’autres membres du groupe autour
du feu. Tant mieux, les basses des sonos poussées à fond me rappellent trop le
bruit des combats. Je n’ai pas besoin de ça.
1h18. Je rejoins ma couchette
pour une nouvelle nuit.
Après plusieurs jours de
tempête le beau temps est revenu. La neige fond aussi vite qu’elle est venue.
Nous préparons notre départ.
10h51. Un café vite avalé,
les paquetages enfournés dans les entrailles du vaisseau et nous partons pour
ce que je crois être le retour. En fait destination la mine de sel.
11h01. Cependant que de très jeunes novices s’exercent à monter sur des Equidus Ongulus, je fais le tour du propriétaire. Je comprends mieux l’endroit. Un terrible torrent roule des flots affolés descendus de la montagne proche, plus loin, l’épave du train qui servait à conduire les ouvriers à la mine. Le mirador, outre sa fonction de surveillance, offre un mur d’escalade. En remontant vers les baraquements, un pas de tir à l’arc et non loin un enclos abritant une harde de redoutables daims des cimes aux bois de cadmium. Par défi, je m’approche jusqu’à toucher le mâle sous l’œil bienveillant du Major. Nous ne sommes pas que des brutes, nous savons encore nous amuser !
12h07. Café
« metrio » avant de repartir, cette fois pour de bon, vers
Athina. Au loin, un croiseur
interstellaire, reconnaissable à sa traînée, trace sa route haut dans le ciel.
12h18. Nous abordons le
premier continuum spatio-temporel qui nous permettra de traverser la montagne
sans risque.
13h59. Passage en vitesse
lumière.
14h33. Informé par la base,
le pilote doit repasser en pilotage à vue. Les mécontents ont bloqué l’accès
aux couloirs temporels comme nous le craignions.
14h35. Dimitrios n’a pas été
choisi pour rien. Après un rapide crochet d’évitement, nous repassons en mode
lumière.
15h05. Maldito! Nouveau
blocage à 150 mille kilomètres de notre destination. Cela va nous prendre des
heures !
Changer de plan une nouvelle
fois. Mais l’adaptabilité aux conditions n’est-elle pas la force d’une unité en
campagne ? Non loin de là, le Major connaît un endroit sauvage dominé par
le Mont Parnos. Froide et déserte, la zone n’en abrite pas moins un lieu de
culte réputé dédié à un certain Apollo. Il ne subsiste plus que des ruines.
Mais le secret est ailleurs. A quelques kilomètres de là se niche une fameuse
auberge surplombant un torrent. Il est 16h00. Il nous faudra bien 2 heures pour
achever de vider les réserves de nourriture et de Krassi de la taverne. Entre
temps, 2 connaissances du Major sont venues nous rejoindre. Maîtres de
l’endroit et redoutables guerriers, ils nous font les honneurs de leur camp.
Nous rejoignons le vaisseau peu après pour rentrer d’une traite vers Athina.
Lundi 25 janvier 2010
Je me suis levé de bonne
humeur. La veille j’ai retrouvé mon vieil ami N.P. Il m’a invité chez lui où
son épouse nous attendait,
malgré l’heure tardive. La douceur d’un foyer. Ça change de la rigueur de la
Légion. Mais il n’est bonne compagnie qui ne se quitte et je suis reparti pour
mon hôtel . Etrange, je n’ai pas envie de dormir et cette nuit est de trop.
Vivement demain matin. J’ai rendez-vous avec le Major.
9h00. Fidèle à lui-même,
frais et jovial. Le Major m’embarque, direction sa salle d’entraînement privée
installée dans un bunker près de la plateforme de décollage dont nous sommes
partis pour rejoindre Karpenisi. L’imminence de l’effort me rend de bonne
humeur. Je ne suis pas fait pour les conditions émollientes. Nous enfilons nos tenues.
Un salut à nos frères d’armes et nous commençons une longue série de
répétitions visant à rendre le geste toujours plus précis et le corps toujours
plus résistant. Nous ne sommes que deux. Heureusement, il n’y aurait pas de
place pour plus ! Malheur à qui entrerait à ce moment-là. En général, je
me défends bien ; la preuve, je suis toujours vivant. Le Major repousse
mes limites. Dur. J’encaisse. Mais Z., c’est 35 ans sur tous les terrains, de
tous les combats, ayant côtoyé les plus fameux instructeurs du Pays du Matin
Calme, contrée montagneuse en bordure du Pays du Milieu. Evidemment, ça force
le respect.
Nous avons bien travaillé et
nous congratulons par de vigoureuses et viriles accolades. A nouveau se
changer, passer prendre mon paquetage et chemin inverse vers le cosmodrome où
je suis attendu pour 14h30 si je veux retrouver mon unité comme prévu. Halte au
café Lasithi pour prendre des forces et oublier la nourriture à bord du
transporteur. Tout fini où tout a commencé.
Sous les hublots du
transporteur des mondes inconnus défilent. Nous passons à la limite de trous
noirs et pardessus des mondes en feu. Les répliques n’arrivent pas à me tirer
de ma rêverie. Otto V, l’empereur des Mondes Connus, et ses généraux ont appelé
au rassemblement de la Légion. L’endroit est tenu secret. Mon esprit erre dans
la jungle. Quand reverrai-je l’énigmatique Voyageur ?
26 - 29 Novembre 2009
GREEK WEEK
... Quand on demande à Maître Zouraris, le soir après l’entraînement, le secret pour faire de son corps une arme, il sourit, prend deux capsules de bouteilles qui traînent sur la table et, avec une voix de cyborg, élude la question en lançant : « I’m Iron man ».
C’est qu’il n’aime pas en parler mais le montrer, et mieux encore, nous le voir faire.
"No talk !"
Il nous avait promis la dernière
fois d’apporter avec lui des surprises pour nous et la Greek Week (non ce n’est
pas un mot d’ordre de la révolution porcine…) du mois de novembre cette année
s’est révélée particulièrement chargée !
Tout d’abord, il est venu
accompagné du jeune maître grec, Lefteris Katsalifis, qui a pris en charge une
partie des cours avec force sauts et coups de pied retournés. C’était
l’occasion d’essayer des techniques supérieures avec un rythme soutenu pour les
moins gradés.
Mais il nous a fait aussi l’extrême plaisir de nous amener un pratiquant souvent rencontré lors des "summercamp" en Grèce, Nikos Paparis, et sa charmante épouse, Daphné.
Il a d’ailleurs fallu tout l’enthousiasme de Daphné pour motiver le groupe à l’extérieur du Dojang, à travers les rues de Paris en quête du moindre monument à photographier, du moindre magasin à dévaliser, de Notre-Dame à l’arc de Triomphe en passant par Concorde et les fameuses cabanes de Noël, antichambre kaléidoscopique aux tant attendus Champs-Elysées. Le groupe des Français a bien tenu le choc, emmitouflés contre bise glaciale, endurants à la tâche, se réconfortant au besoin d’une crêpe au Nutella ou d’un délicieux petit vin chaud…
Maître Zouraris nous a fait le
privilège de constituer le programme d’entraînement avec nous, selon nos
souhaits et nous avons pu ainsi apprendre des techniques de bâton, de nouvelles
clés avec chutes, des exercices respiratoires pour renforcer l’énergie interne.
Avec, en prime, le samedi, pendant le cours des enfants, quelques pas, sauts et
bonds contre le mur ! "Ben, quoi ? fastoche! il suffit de regarder en haut!", me dit l'homme du milieu, et ce jour-là, beaucoup ont répondu davantage aux forces de la Terre qu'aux forces du Ciel !...
Le parcours ludique n’étant que le prélude à un entraînement qui a monté en puissance ensuite avec des exercices combinés à la raquette : moment « cardio » tant aimé des pratiquants où le cœur rajeunit à force de s’oxygéner.
Water / Fire
Les membres Dan tentent d’enrichir toujours un peu plus leur recherche concernant les caractéristiques énergétiques de la pratique par l’apprentissage des techniques respiratoires. Si le Qi est l’énergie élémentaire, originelle, le but est de maîtriser la circulation des deux forces par lesquelles il se polarise : Um (passif) et Yang (actif), à travers la contraction et la diffusion, pour harmoniser respiration et mouvement, coups et déploiement sans heurt de l’énergie vers l’extérieur en préservant sa santé.
" I want my country !"
Après quelques jours de froid parisien, Daphné a émis le désir de retrouver la chaleur et le soleil de son pays et comme nous la comprenions !...mais avant de repartir en Grèce, ils n'ont pas échappé à la dégustation du café français, eux qui nous ont fait tant boire de greek coffee, grand, sucré et... froid !
Ile de Poros, Grèce, Summercamp juin 2009
Edition 2009 du Summercamp d'été en Grèce
Kalos Orises !
Il n’y a pas que les abdos et les fessiers dans la vie, il y a aussi le summercamp greco-hellénique d’été.
Le summer-greco-camp c’est 50% de douleur terrestre, 50% de souffrance aquatique et 45° de chaleur humaine.
Un séjour d’entraînement intensif pour Mathilde et Stéphanie !
Samedi 20 juin 2009 – Arrivée à Glyfada
Ca commence à Glyfada, station balnéaire à 30 mn d’Athènes où l’on retrouve notre Centaure, le Maître grec, 6e Dan, Nikos Zouraris, fidèle à lui-même : la démarche imposante, le sourire carnassier, la sérénité accueillante avant les fureurs de l’action.
L’hospitalité généreuse des Grecs est, comme à chaque fois, l’occasion d’une première immersion dans le monde de la Beauté, qualité initiatrice par excellence, qui associe à la volonté de l’effort, le désir d’harmonie. Nous profitons donc, dès l’arrivée, d’un horizon maritime métamorphosé au fil de la journée, installées paisiblement sur les terrasses des cafés de bord de mer. Le soir, le Maître nous expose le programme de la semaine devant quelques poulpes grillés et autres medze délicieux, jusque-là tout-va-bien !
Puis, le soleil se coucha, le crépuscule vint.
Dimanche 21 juin – Départ pour Poros
Le dimanche matin, nous embarquons pour l’île de Poros, proche des côtes du Péloponnèse, dans le golf Saronique, où a lieu le summercamp. Avec nous sur le bateau un bon groupe d’enfants prêts à toutes les acrobaties, leurs joyeux fêtards de parents et d’autres pratiquants grecs venus des quatre coins du pays (notamment de Syros et Corfou).
Le soir même de l’arrivée à l’hôtel, nous nous retrouvons tous pour le discours inaugural et une mise en jambes.
Réveil lundi 6 h dans la chambre 420, balcon de gauche –
Avant de retrouver le reste du groupe sur la plage d’en face, nous mettons en route notre organisme en commençant par les exercices respiratoires (Moo Pahl Dang Khum) sur le balcon, face à la mer, les yeux un peu gonflés mais pleines de détermination!
Après les usages protocolaires, nous débutons en douceur par un moment de méditation, assis en tailleur sur le sable, au rythme du lever du soleil, pendant lequel nous nous efforçons de faire coïncider l’esprit et le corps. Nous essayons de ne plus entendre le bruit des véhicules derrière nous, des commerçants qui balaient, des chiens qui grognent, des guêpes qui commencent leur cinéma, et même des vagues qui nous emmènent trop loin.
Ce n’est déjà pas si simple, en rupture avec l’environnement habituel nous manquons de repères et de sommeil…Toutefois, au bout d’un moment, la respiration s’abaisse et le souffle se fait plus ample. Le Maître frappe dans ses mains, on ouvre lentement les yeux, c’est parti !
L’échauffement ne ménage pas nos plantes de pied, douloureusement écrasées sur les galets de bout de plage jusqu’où nous courons. Mais « lorsque l’eau du torrent fait rouler les galets c’est grâce à son impétuosité », alors qu’importe les galets !
Nous avons d’ailleurs toute l’occasion d’obtenir une bonne connaissance du terrain grâce à la prédilection de Maître Zouraris pour les exercices « militaires » : ramper dans le sable jusque dans l’eau puis recommencer une fois le dobok mouillé, se servir de sa ceinture pour tracter son camarade, lutter dans l’eau…
Nous sentons déjà venir les courbatures, nous nous adaptons.
Vers 7h30 : entraînement technique. Révisions et approfondissement des techniques de base.
Au fur et à mesure, le soleil se lève et les lèvres se dessèchent. C’est à ce moment-là qu’il nous faut recourir au courage et à l’endurance…
L’écart des coups de pied n’est plus le même, l’ouverture devient plus exigeante, la vrille du corps plus extensible et il faut tenir ! Le Maître ne compte jamais, au bout d’un moment, l’entraînement personnel se fait
« no stop » , la tête se vide enfin pour laisser œuvrer la seule discipline en train de façonner le corps.
Une chaleur de plomb gagne bientôt toute la plage, nous avons quartier libre jusqu’à 18h. Le soir nous mettons en place des équipes de travail pour organiser une démonstration en fin de séjour.
Le lendemain, non rassasiées de l’entraînement matinal où nous avons travaillé en détail les formes, nous demandons au Maître un bonus dans l’après-midi. A l’heure de la sieste, il nous emmène sur le parking de l’hôtel pour améliorer nos coups de pied et nous apprendre quelques techniques de compétition. L’heure est intensive mais nous testons notre précision et notre rapidité, ces deux facteurs essentiels de l’art de la guerre. Nous rentrons en nage à l’hôtel, et l’entraînement du soir approche…
Dans le programme, est inclus le maniement des armes : couteau, katana et… le tir à l’arc.
Mathilde se révèle être une redoutable Artémis !
Le jeudi, nous faisons une expérience particulière.
Levés à 5h du matin, nous allons méditer sur la plage. Nous nous installons en tailleur, la mer d’un côté, la montagne de l’autre. Aucun autre bruit que le ressac dans la pénombre de l’aube. Quand nous ouvrons les yeux, quelques gouttes se mettent à tomber mais de ces gouttes légères et rares des pays chauds, nous sommes dans une quiétude inhabituelle. La mère d’un pratiquant vient même nous apporter le café grec sur un grand plateau. Au-dessus de nos têtes et de la mer un arc-en-ciel s’est formé à l’approche de la lumière du soleil.
Très vite, nous sommes prêts pour la lutte, d’abord librement dans le sable puis techniquement, les pieds dans l’eau.
Vendredi - Petite plage entre amis...
Après l'effort, toujours le réconfort de la table ! Yamas!
Le samedi, c’est le jour de la démonstration –
D'abord, le salut...
Et c'est à nous de jouer ...
Maintenant on peut regarder tranquillement les autres ...
Lefteri (4è dan) et Cristo (3è dan)
Et viennent les récompenses...
Maître Zouraris nous a remerciées chaleureusement pour notre participation et, à notre tour, nous lui avons manifesté toute notre gratitude pour son enseignement et son accueil.
Sur le diplôme remis, le serment du grand stratège Alexandre le Grand :
« Je vous souhaite, maintenant que les guerres approchent à leur fin, d’être heureux dans la paix. Que tous les mortels vivent dorénavant comme un seul peuple, oeuvrant en bonne entente pour le progrès commun. Que le monde entier, où le gouvernement sera confié aux meilleurs, sans considération de race, géré par des lois communes, soit votre patrie. Je ne distingue pas les hommes à la manière de certains esprits étriqués, en Grecs et barbares. L’origine des citoyens, la race de leur naissance, ne m’intéresse pas ; mon unique critère de classement est la vertu. Pour moi, tout bon étranger est Grec et tout mauvais Grec est pire qu’un barbare. Si jamais des divergences surgissaient entre vous, vous n’aurez pas recours aux armes mais vous chercherez des solutions pacifiques. Au besoin, je vous servirai d’arbitre. Vous ne devez pas considérer Dieu en tant que seigneur autoritaire, mais comme votre père à tous, de sorte que votre conduite soit semblable à celle des frères au sein d’une même famille. Pour moi, vous êtes tous égaux, que vous soyez blancs ou pas ; je voudrais que vous soyez des associés et partenaires plutôt que des simples sujets de mon Etat Communautaire. De mon côté, je m’efforcerai de réaliser tout cela autant qu’il me sera possible. Le serment que nous avons prêté ce soir, avec des libations, gardez-le en vous comme un symbole d’amour ».
Discours tenu au banquet donné à Opis d'Assyrie en 324 av. J.C. en présence des officiers de toutes les races.
D’après Plutarque, Œuvres Morales, Livre VI.
Stage de Maître ZOURARIS
Samedi 17 et dimanche 18 janvier 2009
L’association Soo Bahk Do France aime la Grèce et elle le lui rend bien. En janvier dernier nous avons reçu la visite de notre Maître d’élection, Nikos Zouraris, accompagné d’une de ses élèves Cho Dan, Mélina, pour un stage intensif de deux jours pendant lesquels, à son habitude, il nous a régalés en techniques nouvelles, améliorées, ou tout simplement d’une efficacité remarquable.
Nikos, la voie de la Victoire
Samedi 9h – Paris Ve
Un contretemps nous a menés tôt le matin vers un autre Dojang que celui prévu. Nous pérégrinons joyeusement tous ensemble à travers Paris vers le lieu de notre premier entraînement comme si le chemin nous préparait déjà à nous filer dans l’aiguille du Maître.
Nous commençons par l’attitude guerrière. Maître Zouraris ne concède jamais sur les rudiments de cette voie - qui, comme on le sait, est à l’origine "la voie de la mort" (dixit Musashi) -, à savoir de maintenir l’harmonie du corps et de l’esprit sous la pression de l’urgence. Nul mieux que lui veut nous faire sentir comment faire de nécessité vertu martiale. Le signe d’un véritable Maître est toujours le sentiment d’un apprentissage qui dépasse le Dojang.
En position de combat, en mouvement, il teste dans l’endurance notre rapidité, notre capacité à réagir au signal d’une direction d’où pourrait surgir un adversaire. Il s’agit à la fois de maintenir le rythme du souffle, de maîtriser la technique de défense malgré l’incertitude de la provenance et la cadence des déplacements.
Cette première phase « cardio » se poursuit par des exercices d’endurance. A la suite de quoi nous sommes enfin assez vigilants pour entrer dans le détail de l’éducation stratégique.
Une série de mouvements de base propres au Soo Bahk Do, dans une recherche de fluidité issue du principe constant du contraste « sincheui sinchuk » (tension/décontraction), fait le point sur les ajustements à effectuer dans notre pratique quotidienne.
Puis, vient le moment des « secrets », des petits trucs qui forment le trésor de chaque Maître, délivré avec parcimonie en fonction de l’engagement généreux ou pas des disciples dans leur effort pour apprendre. Et c’est bien en raison d’une avidité vaillante d’assimilation martiale que nous nous sommes choisis comme Maître et disciples.
Les techniques sont toujours expliquées dans leur potentiel d’application et, avec Maître Zouraris, il n’est pas question d’abaisser la conscience du danger ; nous devons pratiquer avec l’idée du couperet d’un sabre, la qualité « sous peine de mort ». Certaines techniques constituent donc, dans la connaissance de leurs effets et combinaisons, de véritables bijoux de guerre. Par exemple, celles qui, dans un combat, surprendraient l’adversaire pour une double attaque, notamment pied/poing simultanément et en miroir.
Nous avons ensuite perfectionné les gestes « adhérents » des combinaisons avec clés et fauchages. Rester proche de son adversaire assure un contact gagnant, coller pour devenir soi-même une arme, nulle défaillance ne vient alors déliter le bloc formé.
Nous finissons par le travail des combats imaginaires, les Hyungs. C’est encore l’occasion de modifier d’incroyables détails, l’infiniment ténu produit incontestablement de macro changements.
Une journée d’initiation et de démonstration à la cité U
14 h - samedi 17 janvier, Paris XIVe
Nous avons rendez-vous à la Maison du Mexique pour y présenter notre art martial en invitant le public à participer à une initiation puis à assister à une démonstration sous la conduite de notre invité : Maître Zouraris.
Nous avons pu nous aguerrir à travers les exercices favoris du Maître, le défi du face-à-face et le réalisme des applications.
Ainsi, chacun a reçu son comptant de baffes, pas assez rapide pour esquiver les frappes du Maître : « est-ce moi qui suis trop rapide ou toi qui es trop lent ? ». Chacun fait le point sur sa concentration et cela pose, outre la question du kairos (le moment opportun), celui de la garde. En effet, il nous apprend à réagir spontanément en fonction de l’agresseur. Dans le tumulte du quotidien, nous perdons l’acuité de ce discernement.
Dans le cadre de ces exercices de réaction appropriée et rapide, nous avons vu quelques techniques de « mise à mort » en combat où la rapidité de la réaction, notamment les rotations avec coup de pied, permettaient l’empalement de l’adversaire en une seule frappe.
La deuxième partie de l’après-midi a laissé place à la démonstration proprement dite. René et Stéphanie ont présenté en alternance l’ensemble des coups des pieds du SBD, puis des exemples de dégagements en cas de saisie. Ils ont ensuite utilisé des combinaisons apprises au fur et à mesure de nos rencontres avec différents Maîtres et qui ont enrichi les mouvements de base. Pour finir leur cycle, ils ont également présenté ensemble « Tando hyung », une forme au couteau. Notre instructeur Fabrice a, à son tour, montré une forme, « E sip sabo hyung » (« Nijushiho » en japonais) qui signifie les « 20 pas », tout comme Mélina, l’élève grecque de Maître Zouraris qui a choisi, elle, « Passaï ». Formes d’inspiration japonaise pour lesquelles le Maître a une prédilection.
L’ensemble des pratiquants ont ensuite participé à la démonstration par l’improvisation de combats.
20h - Mouffetard, Paris Ve
La soirée s’est terminée, comme il se devait, dans une ambiance grecque pour se réchauffer tout à fait le cœur. Au programme du guerrier : souvlaki crétois ! La technique du souvlaki est une grande spécialité Zourarienne ! Et bien Yamas à l’ouzo, kali orexi avec pikilia, moussaka pour les amateurs et kokkino krasi à gogo. Nikos n’a pas résisté, en fin de soirée, à l’appel du bouzouki et il est allé accompagner les musiciens en poussant la chansonnette.
" Quand tu bois à la taverne" (Tsitsanis)
Quand tu bois à la taverne, tu restes assis sans rien dire.
De temps à autre tu soupires du fond de ton coeur.
J'aimerais te demander, pour satisfaire ma curiosité,
Quel est le chagrin qui t'a rendu si mélancolique ?
Peut-être as-tu aimé et as-tu été trompé ?
Allez, viens t'asseoir avec nous : on passera un bon moment ensemble.
« A good picture »
Dimanche, 9h - Paris Ve, Ortolan
Evidemment, pas question de faire la grasse matinée le lendemain matin et dès 9h nous reprenions le chemin du Dojang. Travail axé sur le perfectionnement des Hyungs pour les gradés et techniques de fauchage retourné pour les ceintures de couleurs.
Des précisions protocolaires ont aussi été l’occasion d’expliquer la nécessité du respect de la discipline, ce qui reste une exigence majeure de notre école.
Avant de voir repartir Maître Zouraris jusqu’à l’été prochain où nous irons le retrouver en Grèce, nous nous dépêchons de prendre des photos du groupe avec lui. C’est l’occasion pour lui de nous glisser une de ces règles de vie qu’il aime à partager avec ses amis. Alors que le groupe se précipitait vers la sortie, il nous a donné une leçon de beauté. Ne jamais quitter les autres avec les gestes brouillons de qui ne se soucie pas du dernier regard mais au contraire penser à l’image qui va rester, celle qui va persister dans les traces de l’absent. Saluer sans précipitation et prendre congé dignement. Penser à la beauté de la dernière image.
Stage en Bourgogne - octobre 2008
Retrouvez toutes les photos du stage dans l'album de photos "stage en Bourgogne"
C’est sur
que l’association a mis le cap pour son
premier « week-end camp » et plus particulièrement sur le village de
Lugny, dans une ancienne chartreuse entourée d’un immense domaine au feuillage
pourpre et aux plaines de givre vert en ce milieu d’automne. Il y avait même
une petite mare où nageaient deux énormes carpes, saluées chaque matin comme
deux oracles. Un lieu de sérénité idéal pour des pratiquants désireux de
consacrer tout leur week-end à l’exclusivité de la pratique !
« Le silence fait aspirer l’air pur à pleins poumons »
Nous n’avons pas tardé à nous trouver un Dojang
naturel où pratiquer, et… à deux étages ! Un rectangle de verdure bordé de pierres, deux escaliers et une très
longue allée.
Le premier matin d’entraînement commence à travers la
brume qui se lève progressivement. Bien emmitouflés, nous rejoignons la haute
allée de notre Dojang tout trouvé, accompagnés par l’unique écho du léger
craquement des feuilles sous nos pas, d’un air vif et vivifiant, mais aussi
d’un soleil blanc qui découpe déjà le paysage pour y libérer quelques rayons.
Il est 9h - Nous
nous disposons en demi-cercle pour enchaîner les exercices des Moo
Pahl Dang Khum, destinés à la maîtrise et à l’amplification respiratoire ainsi
qu’au renforcement énergétique. La répétition de ces mouvements plusieurs fois
active en douceur notre organisme. L’air s’épanouit en tonicité interne.
De retour à la chartreuse, nous prenons des forces
pour le reste de la matinée. Fabrice se demande encore en souriant à quelles
épreuves il va bientôt nous soumettre…
11h - il décide de nous donner des maîtres muets sur lesquels nous allons pouvoir aiguiser nos « sudo » (tranchant de la main) : les pierres d’un muret. Nous avions fait l’expérience de la résistance du bois avec les casses de planches, nous allions éprouver la dureté avec la pierre… Tous alignés en position de casse, nous ployons tout le corps jusqu’à l’impact et nous trouvons alors dans cette densité intraitable, à la fois l’ivresse d’une sensation mimétique et un nouveau motif douloureux d’humilité. Kyum Som.
11h30 - Le soleil
a largement déployé tous ses feux à présent et se réfléchit en flaques blanches
sur nos doboks.
Nous sommes remplis d’énergie, nous poursuivons donc
l’entraînement par un travail de concentration sur les formes (hyungs) en
cherchant sur le sol irrégulier plus de stabilité. Nous insistons sur les
principes de notre pratique avec l’impression que la nature encourage nos
efforts : libérer les hanches, caler le souffle sur le rythme du combat
imaginaire, puiser la force et la rapidité dans le danjon, centre de l’énergie,
et non dans une crispation des muscles…
Avant la pause déjeuner, nous achevons ce premier
cycle matinal par un travail à deux, face à face, avec des attaques et défenses
codifiées, puis Fabrice ajoute ensuite quelques variantes dans une optique de
combat.
Contre toute attente, nous résistons brillamment à la pente naturelle de l’assoupissement qui suit un copieux repas pour nous diriger, vaillants, vers le lieu de notre perfectionnement.
15h - Fabrice
file devant, il impose une allure soutenue, nous dérivons sur les chemins
forestiers. Après le jogging de mise en jambes, les raffinements de
l’échauffement se précisent : pompes, les jambes appuyées sur les
balustrades en pierre, puis brouette « bourguigonne » le long des
escaliers où l’on descend et remonte sur les mains pendant qu’un partenaire
retient l’autre par les jambes. Moment acrobatique de mémorable
vigilance !
La cadence est donnée, l’après-midi sera dynamique ou
ne sera pas !
Exercices à la raquette et au bâton : développer
des stratégies d’évitement, s’entraîner aux différents sauts. Travail intensif
sur la technique du saut et de la rotation. Ensuite renforcement des abdominaux
par des exercices de poussées.
17h - Exercices de renforcement musculaire des jambes et des bras. Il nous faut maintenir des positions assez basses et faire preuve d’endurance sur des séries de coups de poing. Yonggi et Innae !
18h - La séance
s’achève sur une bonne fatigue et l’heureuse perspective d’une séance de yoga
avec Géraldine. Nous courons nous doucher et enfiler des vêtements confortables
pour nous glisser dans le salon où la cheminée crépite d’un bon feu. Les tapis
sont installés sur le sol, l’atmosphère est très douce à l’intérieur, le soir
est tombé. Nous nous laissons guider par la voix de Géraldine qui, sans nous
montrer les postures, va nous décrire les mouvements à faire. Nous nous
replions en nous-mêmes tout en restant extrêmement conscients de ce qui nous
entoure et du fil qui nous relie tous dans cette pièce, dans cette expérience
commune.
Géraldine a choisi de nous lire un passage concernant
la posture en yoga mais en rapport avec les réflexions sur notre pratique
martiale. C’est un extrait du Recueil de
postures de
la Fédération Nationale
des Enseignants de Yoga,
texte de Ysé Tardan-Masquelier : « Quelques réflexions sur le sens de la
posture » :
« La posture est une
expérience avant d'être un exercice. C'est sans doute ce qui distingue le yoga
d'une gymnastique ou d'un sport, aussi excellents soient-ils. Il y a une
fondamentale différence de visée : les disciplines corporelles ont pour
objectif un savoir-faire, une compétence, des acquisitions, une habileté plus
grande. Elles appartiennent à l'ordre de l'avoir, ce qui ne les empêche
nullement de participer à la construction de l'humain et à la connaissance
qu'il obtient de lui-même et de ses capacités.
Simplement,
la posture relève d'une autre perspective. Elle vise un état. Manière de se
poser plutôt que d'agir, laisser-être plutôt que vouloir-faire, elle sort du
cadre des repères communs où le corps, toujours en mouvement, se porte vers un
but, suit la ligne d'un désir dont il se fait l'instrument et le médiateur.
Elle demande donc une révision radicale de nos habitudes existentielles : en ce
sens, rien n'est moins naturel que le yoga, si par « naturel » nous
entendons un rapport à soi efficace et mesurable, axé sur un résultat. »
Et les postures vont effectivement
nous mettre en présence de cet état d’attention aux endroits stratégiques de
notre corps à la recherche de l’effort « juste ».
Lorsque la séance se termine, nous
prenons le temps d’en discuter, d’échanger nos impressions sur cette
expérience.
Vidés de toutes nos tensions, nous
nous dirigeons, physiologiquement bien disposés, vers la cuisine et les
préparatifs culinaires du soir…
Journée de dimanche
Dès le réveil, nous partons dans
la forêt alentour pour une promenade « respiratoire » d’exploration
avec une bonne cadence ; la campagne est toute perlée de givre, nous
longeons de petits ruisseaux, arrivons au pied d’une plaine reposant à moitié
dans la lumière puis, en redescendant, nous surplombons la chartreuse.
Sur le retour, nous reprenons les
exercices de Moo Pahl Dang Khum en luttant contre le froid
par l’énergie interne activée. Le corps se réveille tranquillement du souffle
aux articulations. Nous rajoutons cette fois quelques exercices de Taï Chi.
Le petit déjeuner finit de nous réchauffer.
10h30 - La matinée est consacrée au travail des
clés, le Hoo sin sul (self défense). Pour bien se les approprier, nous nous
plaçons à tour de rôle à l’intérieur d’un cercle où chacun saisit à une main,
deux mains, par les manches, devant, derrière, puis sur le côté. Ensuite, nous
approfondissons les techniques
standard et non standard de dégagement, de frappe aux points vitaux, de clés
pour immobiliser et contrôler l'adversaire.
Démonstrations de
Fabrice sur toutes les applications possibles de certains mouvements de clés.
Après la pause
déjeuner, nous reprenons le chemin de feuilles jusqu’au « Dojang ».
Il est 15h30 - Nous nous servons
d’une longue allée d’arbres pour travailler les coups de pied. Contrairement au
partenaire, qui peut toujours se déplacer, et sans le vouloir nous faciliter la
tâche au moment de donner le coup, l’immobilité verticale de l’arbre nous
oblige à accentuer l’arrondi de la trajectoire. Nous effectuons en ce sens des
séries d’aneso pakuro chagi et pakeso anuro chagi. Nous passons ensuite aux
branches de sapins pour chercher de la hauteur, l’impulsion verticale. Nous
exécutons alors une série de « idan » (coups de pied sautés) :
aneso pakuro chagi, dollyochagi, yopchagi… 360° ! La cible naturelle nous
incite à nous dépasser et l’expérience reste plutôt concluante même si la
fatigue entraîne à la fin quelques contre-performances.
Un face-à-face achève
ce cycle de sauts pour ajouter aux coups de pied, les défenses appropriées.
17h30 - Nous finissons par quelques précisions
sur les formes et travaillons dans le détail.
Le départ approche, nous
faisons des exercices de stretching, quelques photos et saluons notre Dojang
pour reprendre la route dans la soirée. « Sugo ésseumnida » !
Retrouvez toutes les photos du stage dans l'album de photos "stage en Bourgogne"